La dernière visite de Tsai Ing-wen aux États-Unis remonte à 2019, lors d’un voyage officiel dans les Caraïbes. Les relations entre Washington et Pékin sont tendues sur la question de Taiwan.
Le département d’État américain a laissé entendre mercredi qu’il ne s’opposerait pas à ce que la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen se rende en Californie pour rencontrer le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.
Kevin McCarthy a confirmé mardi qu’il verrait la présidente dans son Etat d’origine, la Californie, évitant pour l’instant une visite à Taïwan qui risquerait d’exacerber les tensions déjà vives avec Pékin.
Il avait exprimé le souhait de se rendre à Taïwan, comme l’avait fait en août 2022 la démocrate Nancy Pelosi qui l’avait précédé à ce poste, un voyage qui avait conduit la Chine à mener des manœuvres militaires inédites autour de l’île.
« Transiter » plutôt que « visiter »
“Les transits vers les États-Unis de hauts responsables taïwanais sont conformes à la politique de longue date des États-Unis et à nos relations non officielles mais solides avec Taïwan”, a déclaré le porte-parole du département d’État aux journalistes. Ned Price.
Il a parlé de “transit” plutôt que d’une “visite” aux Etats-Unis du président taïwanais. “Il n’y a rien de nouveau là-dedans. C’est tout à fait conforme au statu quo” sur l’île, a-t-il dit, rappelant que la présidente avait déjà transité par les Etats-Unis à six reprises depuis sa prise de fonction en 2016.
Pékin s’oppose à tout contact officiel ou militaire entre les autorités de l’île et des pays étrangers.
Washington est l’un des plus proches alliés et partisans de Taïwan, tout en reconnaissant le gouvernement communiste de Pékin comme le seul représentant légitime de la Chine. Le leader républicain n’a toutefois pas exclu la possibilité de se rendre également à Taïwan plus tard.