La plateforme vidéo a balayé plusieurs contenus jugés suprématistes, en réaction au mouvement contre le racisme qui a suivi la mort de George Floyd.
YouTube a supprimé les chaînes suprémacistes pour avoir enfreint “à plusieurs reprises” ses règles, comme affirmer que certains groupes de personnes sont inférieurs aux autres, a annoncé lundi la plateforme vidéo de Google.
“Après avoir mis à jour nos politiques pour mieux gérer le contenu suprématiste, nous avons constaté que le nombre de vidéos retirées a quintuplé et fermé plus de 25 000 chaînes pour avoir enfreint nos politiques relatives aux discours de haine. “, a expliqué un porte-parole.
La mort fin mai de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc, a déclenché un vaste mouvement de lutte contre le racisme systémique, qui oblige les institutions et les entreprises, qui seraient autrement accusées de complicité et de laisser-faire, à reconsidérer leurs actions.
Une lutte commencée il y a un an
Les réseaux sociaux sont plus que jamais critiqués pour être trop tolérants envers les contenus incitant à la haine ou à la violence envers les minorités.
YouTube a néanmoins rappelé que la lutte contre les contenus suprématistes avait commencé il y a un an. La plateforme a alors décidé d’interdire “toute vidéo prétendant qu’un groupe est supérieur afin de justifier une discrimination, une ségrégation ou une exclusion, fondée sur des attributs tels que l’âge, le sexe, les origines, la caste, la religion, l’orientation sexuelle ou le statut de vétéran”.
En cas d’infraction, et à titre d’avertissement, le service de streaming pourra retirer certains privilèges aux hébergeurs de la chaîne, comme la possibilité de monétiser leur contenu. Lundi, YouTube a interdit les chaînes d’American Renaissance (et AmRenPodcasts), NPI/RADIX (et rpspencer, l’activiste néo-nazi Richard Spencer), Stefan Molyneux et David Duke, connu pour avoir dirigé le Ku Klux. clan.
“J’ai eu près d’1 million d’abonnés, plus de 250 millions de vues et j’ai toujours prêché pour la paix et la raison dans la résolution des conflits sociaux”, s’indigne le Canadien Stefan Molyneux sur Twitter. Niant les accusations portées contre lui, ce commentateur, qui a notamment prôné l’eugénisme selon la presse américaine, a accusé YouTube d’avoir détruit “14 ans de sa vie” et de cibler “des intellectuels anticommunistes”.